
Genève, 24 octobre 2025 – L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu'un isolat du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) — l'un des trois coronavirus à fort impact ayant un potentiel pandémique — a été officiellement ajouté au système BioHub de l'OMS.
Genève, 24 octobre 2025 – L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu'un isolat du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) — l'un des trois coronavirus à fort impact avec un potentiel pandémique — a été officiellement ajouté au Système BioHub de l'OMS.
Le Système BioHub de l'OMS permet aux pays de partager et de demander volontairement des matériels biologiques ayant un potentiel épidémique ou pandémique. Créée par le Directeur général de l'OMS pendant la pandémie de COVID-19, l'initiative soutient la caractérisation globale des agents pathogènes, la recherche, la surveillance et l'évaluation des risques. À l'avenir, elle contribuera davantage au développement de contre-mesures médicales telles que les diagnostics, les vaccins et les thérapeutiques en garantissant un accès rapide à des matériaux biologiques vérifiés et à des données essentielles pour l'avancement scientifique et le développement de produits.
MERS-CoV, un virus zoonotique transmis entre les dromadaires et les humains, peut provoquer une maladie respiratoire sévère et la mort, avec un taux de létalité d'environ 37% des cas signalés. Actuellement, aucun vaccin ni traitement homologué n'est disponible pour le MERS.
« Depuis son identification, les épidémies de MERS-CoV ont été sporadiques. L'accès aux isolats de MERS-CoV a donc été limité, ce qui rend d'autant plus important que le Système BioHub de l'OMS permette aux chercheurs d'accéder à cet isolat du virus », a déclaré Dr Maria Van Kerkhove, Directrice par intérim du Département de gestion des épidémies et des pandémies de l'OMS. « En soutenant le partage rapide et transparent de matériels biologiques tels que l'isolat de MERS-CoV, le BioHub aide le monde à se préparer à de futures épidémies et, potentiellement, à des pandémies. »
La plupart des recherches sur le MERS jusqu'à présent ont utilisé des isolats de clade A, qui sont censés avoir disparu depuis 2015. L'isolat nouvellement ajouté, dérivé d'un dromadaire, appartient au clade C, connu pour être largement présent dans les populations de dromadaires africains.
Les récentes pandémies et urgences sanitaires ont souligné la nécessité cruciale d'un partage plus rapide, plus équitable et plus fiable des agents pathogènes pour accélérer les réponses mondiales. Dans un monde interconnecté où les menaces infectieuses continuent d'émerger, un accès en temps opportun aux matériels biologiques est essentiel pour la recherche scientifique et l'action de santé publique.
Le Système BioHub de l'OMS sert de mécanisme de confiance et évolutif qui simplifie le partage des agents pathogènes à travers des accords et procédures standardisés, garantissant un échange rapide tout en maintenant la sécurité biologique, la transparence et l'équité. Depuis sa création, 76 laboratoires de 30 pays dans toutes les régions de l'OMS ont participé au partage et à la demande de matériels biologiques via le système.
Le BioHub a déjà joué un rôle clé dans le soutien de la réponse mondiale à des événements majeurs de santé publique — y compris en facilitant le partage des variants du SARS-CoV-2 pendant la pandémie de COVID-19 et en permettant l'accès aux matériaux du mpox durant l'épidémie de 2023–2024, ce qui a soutenu la validation diagnostique et la recherche fondamentale dans le monde entier.
Conformément à ses principes directeurs, le BioHub favorise également la collaboration scientifique et les partenariats équitables entre les fournisseurs et les demandeurs, assurant l'inclusion dans les projets de recherche communs, les publications et les co-auteurs. Ceci renforce les valeurs fondamentales du BioHub de transparence, équité et bénéfices partagés au sein de la communauté mondiale de la santé.
À ce jour, la collection BioHub comprend 33 variants du SARS-CoV-2, les clades Ia, Ib, IIb du mpox, le virus Oropouche et maintenant MERS-CoV, marquant une avancée significative dans la capacité du système à soutenir la préparation tant pour les agents pathogènes connus qu'émergents.
Actuellement, le Laboratoire de Spiez en Suisse sert de centre central du BioHub de l'OMS, chargé de stocker, caractériser et distribuer les matériels. À l'avenir, l'OMS vise à étendre le réseau BioHub en établissant des installations régionales dans chaque région de l'OMS, garantissant ainsi l'équité d'accès et des capacités de réponse rapide dans le monde entier.
Cette prochaine phase s'appuiera sur la solide fondation du BioHub en faisant progresser la collaboration scientifique régionale, en renforçant la biosécurité et la bio-sûreté, et en améliorant la sécurité sanitaire mondiale pour mieux préparer le monde aux menaces futures.
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